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Junk de Melvin Burgess


Titre: Junk

Auteur: Melvin Burgess

Résumé:

La vie de Nico, entre un père violent et une mère alcoolique, est devenue intolérable. Il décide de fuir et entraîne avec lui son amie Gemma. Mais comment survivre dans la rue quand on n'a que quatorze ans? Ils rejoignent un squat, sont pris dans l'engrenage de la drogue. Une descente aux enfers qui fait d'eux des junkies.

Une lecture bouleversante et nécessaire. «Je pense qu'il est préférable que les jeunes n'entendent pas parler de la drogue pour la première fois le jour où quelqu'un essaiera de leur en vendre.» Melvin Burgess

Pour commencer, Junk est un livre très bien écrit avec un style particulier très entraînant. On veut la suite tout le temps! Il est construit à la manière du thème principal, la drogue. Le début est doux, insignifiant. Puis, il y a deux trois petits accrocs, mais on se dit que ce n'est rien. Plus on continu moins on peut lâcher le livre, il est addictif, impatient! A la fin on n'en revient pas qu'il n'y ait pas plus de page, on en reveut! Toujours plus! Une véritable crise de manque. Tout ça pour dire que lui-même, le roman est une métaphore, ça commence fort...

Le fait de ne plus pouvoir s'arrêter est aussi dû aux multiples narrateurs. Pour qu'un tel continu de raconter, il faut patienter. Une délicieuse torture... (encore la métaphore? Hum... peut-être bien)

Pour ce qui est de l'histoire elle-même, elle est super. Les personnages sont compliqués à cerner (surtout Nico), ils sont particuliers, pas comme ceux qu'on a l'habitude de voir. Ils sont intrigants. En même temps d'être étranges, ils nous ressemblent plus que beaucoup d'autres héros de livres, on s'identifie à eux (bien qu'un peu moins à Gemma qu'on peut aimer et détester à la fois). On rencontre des anarchistes, des ouvreurs de squats, c'est diverse! Pour une fois, ça change, les gens ne sont ni méchants, ni gentils. Ils sont eux, ils sont ce qu'ils sont, avec des défauts, avec des qualités.

Pour continuer sur l'histoire, un des aspect fabuleux du roman est que l'on ne se rend pas compte que les personnages deviennent vraiment accrocs à la drogue. Ils commencent par juste un peu, pas tous les jours... Le déclic n'est que lorsqu'eux-même se rendent compte de leur état ce qui n'est pas tout de suite! Petit à petit ils en prennent plus mais on se dit comme eux: de toutes façons ils ne sont pas accrocs, ils peuvent arrêter quand ils veulent. Sauf que c'est faux.

Ce livre est vraiment génial pour beaucoup de choses, mais c'est surtout le premier qui montre vraiment sans moraliser les effets de la drogue. C'est beau, attirant puis d'un coup,quand c'est trop tard, on voit que c'est affreux. Tout est dit sans juger, on ne nous prend pas pour des enfants, on nous laisse faire notre propre morale et comprendre seul. En plus de la drogue, le roman aborde le sujet de la prostitution d'une manière remarquable. C'est cru et directe. On ne cherche pas à cacher la réalité. Ca parle de seringue, de squat, d'illégalité. Rien n'est adouci, tout est dit avec la puissance qu'il faut.

C'est un livre fort, beau, puissant et à couper le souffle. Il est à lire. Tout ceux qui ont pu critiquer sans avoir lu le roman, en se fiant au sujet n'ont qu'à ranger leurs arguments minables. Ils ne veulent pas voir certaines réalités, tant pis pour eux.

Playlist (pour accompagner la lecture):

- Anarchy in the UK, Sex Pistols

- Smell like teen spirit, Nirvana

- Messed up kids, Jake Bugg

- Subteranean homesick blues, Bob Dylan

- Lucy in the sky with diamonds, The Beatles

- Think about you, Gun'n Roses

- Les enfants, Daniel Darc

Notre barème de livres

++ Très bien ! Ce livre nous a passionné ! 

+ Bien, nous nous attendions à mieux...

-+ Bof Bof...

 Euh... On n'a pas aimé ...

-- Un livre... ça ?!

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