Autobiographie d'une Courgette de Gilles Paris
Titre: Autobiographie d'une Courgette
Auteur: Gilles Paris
Résumé:
Un nom de cucurbitacé en guise de sobriquet, ça n'est pas banal! La vie même d'Icare - alias Courgette - , neuf ans, n'a rien d'ordinaire: son père est partie faire le tour du monde "avec une poule"; sa mère n'a d'yeux que pour la télévision, d'intérêt que pour les canettes de bière et d'énergie que pour les raclées qu'elle inflige à son fils. Mais Courgette surmonte ces malheurs sans se plaindre... Jusqu'au jour où, découvrant un revolver, il tue accidentellement sa mère. Le voici placé en foyer. Une tragédie? Et si, au contraire, ce drame était le condition de rencontres et d'initiation - à l'amitié, à l'amour et au bonheur, tout simplement?
Depuis tout petit je veux tuer le ciel... Ainsi commence le fabuleux roman de Gilles Paris. Un jour Courgette, à défaut de tuer le ciel, il va tuer accidentellement sa mère. Le juge le déclare "incapable mineur". C'est comme ça que Icare se trouve envoyé aux "Fontaines".
Au foyer, comme enfants, il y a Simon, qui sait tout, Béatrice et ses doigts dans le nez, Ahmed le grincheux, Jujube le gourmand, Alice au visage masqué par ses cheveux, et puis Camille... l'ange tombée du ciel...
Le côté autobiographique vient du fait que le narrateur est Courgette. Le texte est au présent et parsemé de dialogues, se qui facilite l'immersion dans l'histoire. Aussi, le niveau de langue est adapté à ceux qui parlent:
- Un zéducateur.
- Merde alors.
- Moi, quand je serai vieux, j’aurai toujours dix ans et je poserai toutes sortes de questions idiotes et j’aurai pas une seule ride.
- ...
Ce livre à la base prévu pour un jeune publique, est finalement plus pour un publique un peu plus grand (en maturité ?).
Gilles Paris ajoute en même temps, quelques touches poétiques et phylosophique comme:
- des fois tout semble aller au ralenti et ça s'appelle l'ennui.
- L’église, c’est la maison au bon Dieu qui y est jamais.
- Et il faut les regarder, ces adultes, jouer aux grandes personnes et faire plus de bêtises que nous les enfants. C'est vrai qu'on est pas aussi sages que les images qui bougent jamais, mais bon, c'est pas les enfants qui cambriolent les maisons ou font sauter les gens avec des bombes ou tirent avec des carabines, à part moi, mais c'était juste un revolver et j'ai pas fait exprès. Eux, les méchants, c'est toujours exprès, pour faire du mal aux gens et leur voler leurs économies et c'est pas bien. Après les gens dorment sous les ponts et ils attendent d'être aspirés par le ciel pour plus avoir à se soucier de rien.
- ...
Je ne peux pas finir cette chronique sans parler de Raymond, le gentil gendarme qui découvre Courgette après qu'il ai tué sa mère. Il vient le voir tous les week end au foyer et lui fait même découvrir la mer. Et aussi, Rosy, leur "maman" des Fontaines qui s'occupe d'eux comme de ses propres enfants.
Ma note: ++ sans aucun doutes !!